Au sein de ma pratique personnelle, je dessine et je produis à l’occasion des estampes. Dans ma poursuite d’exploration de la matière, j’ai commencé, en 2020, à intégrer le papier à la matière glaise. Ce mélange de glaise et de récupération de papiers issus de mes essais en estampes est communément appelé « terre papier ». Le papier brule lors de la cuisson, ce qui confère à la céramique une certaine texture et lui donne un peu de légèreté. Selon l’approche du geste intuitif, les récipients que je crée deviennent en quelque sorte des réceptacles émotifs, une cartographie de mon épiderme émotionnel. Ces parts d’ombre et de lumière font écho à mes questionnements sur l’altération de la nature et de l’environnement. Le résultat évoque à nouveau les mouvements de la croûte terrestre, plaques tectoniques à l’extérieur, fini magma évoquant les cratères volcaniques à l’intérieur.
M’inspirant des principes du wabi sabi, ces vases sont réalisés avec un souci d’appréciation de l’imperfection et de la patine du temps, soit « La plénitude dans la simplicité ».